Les audits de début de mandat sont sortis. Trop souvent il s’agit uniquement d’outils utilisés par les nouveaux exécutifs récemment élus pour critiquer la gestion passée. Plus qu’un outil politique, l’audit de début de mandat doit être un réel outil de gestion, d’autant plus nécessaire dans la période actuelle.
L’audit de début de mandat devrait être réalisé par tous les exécutifs en place afin d’évaluer et de jauger les marges de manœuvre, et de connaître précisément les capacités financières à l’échéance du mandat. L’audit doit permettre de dresser une prospective et de simuler les différents scénarios permettant de définir les dates des principaux investissements et le moment de l’éventuelle croissance de ressources nécessaires à leur réalisation.
Trop de collectivités raisonnent uniquement à l’échéance du budget annuel (qu’elles votent bien souvent en avril alors que l’année est déjà bien entamée !). C’est en opposition avec toute notion de planification, d’anticipation et de bonne gestion.
Dans une entreprise, un nouveau projet ou un nouvel investissement donnent lieu à business plan offrant une vision financière prévisionnelle sur les années à venir.
Dans les mairies, il en est de même, seule une vision prospective doit permettre de gérer efficacement 6 années de mandat qui passent très rapidement.
Alors que les collectivités vont inévitablement connaître des ressources restreintes dans les prochaines années au regard de la crise que nous connaissons, seules des simulations et une planification précise permettra aux exécutifs de réaliser leurs projets.
Lionel Camblanne
Consultant en finances publiques